L’amniocentèse est un examen prénatal important. Ce test permet en effet de déceler des anomalies chromosomiques comme le syndrome de Down. C’est également une manière simple et efficace de détecter les malformations du tube neural. Mais qu’est-ce qu’une amniocentèse exactement ? C’est très simple. L’amniocentèse consiste à prélever un peu de liquide amniotique de l’utérus. Ce liquide contient en effet des cellules de bébé renfermant toutes les informations sur ses chromosomes.

Une amniocentèse en guise de contrôle
On procède généralement à une amniocentèse pour contrôler que les 23 chromosomes de bébé sont bien là et qu’ils présentent une structure normale. Mais ce n’est pas tout. Elle peut aussi déceler certaines affections génétiques et donner ainsi plus de chances à votre petit bout. L’amniocentèse détecte en fait les malformations des chromosomes comme le syndrome de Down. On examine également l’AFP (alfa-foeto-protéine). Une quantité accrue de cette protéine peut indiquer une ouverture du dos ou de la tête.
 
Comment se déroule l’amniocentèse ?
L’amniocentèse est généralement pratiquée entre la quinzième et la vingtième semaine. Le moment dépend aussi de la quantité de liquide amniotique et de l’épaisseur de la paroi ventrale. Tout comme lors de la biopsie du trophoblaste, le médecin pratique tout d’abord une échographie pour déterminer la situation du bébé et du placenta. Il prélève ensuite environ 20 ml de liquide amniotique avec une aiguille à travers la paroi ventrale. Si peu ou pas de liquide n’a pu être prélevé, il est possible qu’il faille repiquer ou que vous deviez revenir une semaine plus tard. Vous êtes douillette ? L’amniocentèse peut se faire sous anesthésie locale, mais ce n’est généralement pas nécessaire. Et pour les résultats ? Vous les recevrez deux à trois semaines après l’examen, le temps de cultiver les cellules.

Est-ce douloureux ?
Beaucoup de femmes pensent qu’une amniocentèse est très douloureuse. L’aiguille est si longue ! Mais gare aux idées reçues ! Ce n’est pas la longueur de l’aiguille qui fait mal, mais bien son épaisseur. L’épaisseur de l’aiguille de l’amniocentèse est tout à fait raisonnable. La douleur de la ponction est donc largement supportable. Le site de la piqûre peut être douloureux encore quelques jours après la ponction et vous pouvez ressentir un certain inconfort, comme pendant les menstruations. Un bon conseil : reposez-vous pendant deux jours après l’examen.

Après l’amniocentèse
Certaines femmes se plaignent de crampes au ventre après la ponction. Un seul remède : le repos. Il est également possible que vous perdiez un peu de liquide amniotique par le vagin, mais pas de panique, ce sera l’équivalent d’une cuillère à café tout au plus. Si vous continuez à perdre du liquide, mieux vaut en avertir votre médecin. Et votre bébé dans tout ça ? Pas d’inquiétude ! Il ne ressentira absolument rien. Et si vous voulez en être sûre, vous pouvez suivre toute la procédure par échographie.

Qui peut ou doit procéder à une amniocentèse ?
Il faut savoir que l’amniocentèse n’est pas un test standard. Il augmente en effet les risques de fausse couche (environ 1 sur 200). Elle est par contre conseillée si :

• vous avez plus de 36 ans ;
• vous avez déjà eu un enfant atteint d’une affection détectable ;
• il y a une possibilité d’hérédité (conjoint, famille proche…).